- Poche: 248 pages
- Editeur : J’ai lu (1 mars 2007)
- Prix : 5.60 €
Présentation de l’éditeur :
La lignée des Scorta est née d’un viol et du péché. Maudite et méprisée, cette famille est guettée par la folie et la pauvreté. A Montepuccio, dans le sud de l’Italie, seul l’éclat de l’argent peut éclipser l’indignité d’une telle naissance. C’est en accédant à l’aisance matérielle que les Scorta pensent éloigner d’eux l’opprobe. Mais si le jugement des hommes finit par ne plus les atteindre, le destin, lui, peut les rattraper. Le temps, cette course interminable du soleil brûlant les terres de Montepuccio, balayera ces existences de labeur et de folie. A l’histoire de cette famille hors du commun se mêle la confession de sa doyenne, Carmela, qui résonne comme un testament spirituel à destination de la descendance. Pour que ne s’éteigne jamais la fierté, cette force des Scorta.
Mon avis :
Laurent Gaudé est un de mes auteurs préférés et j’enchaîne ses livres. Je viens de finir « Le Soleil des Scorta », prix Goncourt 2004.
Tout d’abord, sa plume m’envoûte toujours autant. Son écriture est pleine de poésie. Elle nous transporte, nous emporte dans l’histoire. C’est comme si on la vivait, qu’on était acteur ou spectateur. C’est magique, c’est fort !
Ensuite, j’ai beaucoup aimé suivre la destinée de la famille Scorta au fil des générations. Des moments de bonheur mais aussi de malheur. Le livre débute très fort et promet un roman pas très heureux. On est témoin de toute leur existence.
Enfin, les personnages semblent réels. On est happé par leurs émotions et leurs sentiments. On pleure avec eux, on est heureux avec eux. Tout cela, toujours, grâce au style d’écriture de l’auteur.
Laurent Gaudé choisit comme lieu d’action l’Italie comme dans plusieurs de ces livres. Il nous fait littéralement voyager dans l’Italie du siècle dernier. Le roman est parsemé de phrases, mots, expressions en Italien. J’ai trouvé que ça renforce le réalisme et c’est plaisant.
Conclusion, un livre fort avec une écriture magnifique. Un prix Goncourt mérité, donc, mais mon Gaudé préféré reste « Ouragan ».
Note :
Je crois que Gaudé aime bien l’Italie, dans la porte des enfers l’action se passe là bas aussi 😀
Oui je sais bien 😀
Ça me déplaît pas ! J’aime bien le cadre 🙂
Je ne suis pas déçue d’avoir découvert « le soleil des Scorta », c’est vraiment très bien écrit et j’ai beaucoup aimé la façon qu’on a de percevoir cette famille. Elle est lointaine, mais elle à tout pour être crédible : elle ressemble à cette région où elle vit… Je ne me suis pas attachée à elle, mais j’étais curieuse de leur destin.
C’est vraiment une très belle découverte !